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Par une froide journée de février à Ottawa, en collaboration avec la Coalition pour les ententes sur les revendications territoriales (LCAC), 18 leaders émergents autochtones se sont réunis lors de la 6e simulation de traité nationale. Les jeunes leaders de 13 différentes communautés ont été réunis dans le cadre d’une mission commune pour apprendre des aînés et des conseillers comment négocier et mettre en œuvre des traités modernes.

Les traités modernes peuvent être complexes, ce qui fait de ces événements l’espace idéal pour permettre aux jeunes autochtones de poser des questions à des conseillers experts et d’apprendre grâce à des exercices pratiques. Une simulation de traité est une expérience immersive qui met les leaders autochtones émergents dans la peau des négociateurs de traités et des personnes qui travaillent à la mise en œuvre des traités.

Les participants à la simulation de traité nationale apprennent du conseiller Frank Dragon.

Lors de la simulation nationale, les participants ont joué des rôles fictifs pour apprendre ce qu’il faut faire pour négocier et parvenir à un consensus lorsque chaque groupe a un point de vue différent. Les participants ont été répartis en trois équipes, représentant les parties dans le scénario de négociation : une première nation fictive, le gouvernement du Yukon et le gouvernement du Canada.

Patrick Guno, co-facilitateur des jeunes, aide les équipes à revoir leurs points de consensus lors de la simulation de traité nationale.

Cette année, la négociation a porté sur la création d’un plan de réhabilitation des espèces sauvages fictif. Chaque équipe a reçu une lettre de mandat de son gouvernement, décrivant ce qu’il voulait voir  dans le plan de réhabilitation. Les équipes ont élaboré leurs propositions et se sont ensuite réunies pour négocier jusqu’à ce qu’ils parviennent à un consensus sur le plus grand nombre de points possible.

Les participants à la 6e simulation de traité nationale négocient un plan fictif de réhabilitation des espèces sauvages.

Cet événement a permis aux participants d’acquérir des connaissances, des compétences et des relations. Les participants ont également pu rencontrer des conseillers expérimentés qui travaillent ou ont travaillé dans le domaine de la négociation ou de la mise en œuvre des traités.

Les conseillers Dr. John B Zoe et Frank Dragon enseignent aux jeunes autochtones la négociation et la mise en œuvre des traités.

Les conseillers comprenaient Dave Joe (négociateur Accord-cadre du Yukon), Frank Dragon (négociateur, Accord financier fiscal des Premières nations Ka:’yu :’k’t’h’/Che:k’tles7et’h, Accord définitif Maanulth), Dr. John B Zoe (négociateur,  Accord des Tłı̨chǫ) et Lisa Hutton (gestionnaire, mise en œuvre et négociations, RCAANC, région du Yukon).

L’événement a également bénéficié du soutien de Meeka Kakudluk, une aînée inuite, qui a débuté chaque journée en allumant la lampe à huile traditionnelle inuite, appelée qulliq, et en racontant des histoires sur sa vie et ses traditions. Les participants ont également entendu les conférenciers invités Rob Wright, sous-ministre adjoint et Jake Kennedy, directeur général, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada. Traditionnellement, pour les Inuits, le qulliq était non seulement la principale source de lumière pendant les mois d’hiver, mais il servait aussi à cuisiner, à faire fondre la glace et à faire sécher les vêtements. Il permettait aux Inuits de survivre dans un environnement froid et rude. Aujourd’hui, le qulliq joue également un rôle cérémoniel, symbolisant la tradition et la force des femmes inuites, qui entretenaient traditionnellement le qulliq.

Meeka Kakudluk, aînée inuite, qui a débuté chaque journée en allumant la lampe à huile traditionnelle inuite, appelée qulliq, et en racontant des histoires sur sa vie et ses traditions.

Cet événement a été une excellente occasion pour les participants d’acquérir des connaissances, des compétences et des relations. Les traités constituent une part importante de notre histoire, de notre présent et de notre avenir et en savoir davantage à leur sujet est un élément clé de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada: Appels à l’action.

Depuis 2019, la Gordon Foundation organise des simulations de traités en collaboration avec des communautés, des organisations, des écoles, des gouvernements et des experts en matière de traités. Regardez la vidéo d’explication sur les traités animée pour voir comment tout cela fonctionne.

La Gordon Foundation aimerait remercier la Coalition pour les ententes sur les revendications territoriales (LCAC) et NVision pour leur partenariat dans le cadre de cet événement.