En mars, la Gordon Foundation s’est associée à Nunavut Sivuniksavut (NS) pour accueillir une simulation de traité à Ottawa. NS est un programme d’études postsecondaires unique en son genre, conçu pour donner aux jeunes Inuits les bases de leur autonomie. Le Nunavut Sivuniksavut est caractérisé comme un silattuqsarvik (« un lieu et un temps pour devenir sage » en Inuktut). NS se consacre à offrir aux jeunes Inuits les meilleures expériences possibles d’apprentissage académiques et culturelles post-secondaires. Pendant toute la durée du programme, les étudiants participent à des activités conçues pour favoriser le développement d’un ensemble essentiel de connaissances, de compétences et d’attitudes positives qui leur permettront de contribuer avec succès au monde en tant que jeunes adultes.
Les traités, également appelés Ententes sur les revendications territoriales, constituent une part importante de notre histoire, de notre présent et de notre avenir et en savoir davantage à leur sujet constitue un élément clé de Commission de vérité et de réconciliation du Canada: Appels à l’action. Les simulations de traité offrent une expérience d’apprentissage pratique aux participants, qui peuvent ainsi acquérir des compétences concrètes en matière de négociation grâce à des conseillers experts.
Les étudiants de NS négocient un plan d’action fictif pour le logement des Inuits du Nunavut.
Les étudiants ont choisi de centrer la simulation de traité sur les questions de logement au Nunavut. Ils se sont répartis en trois équipes représentant Nunavut Tunngavik Inc, le gouvernement du Nunavut et le gouvernement du Canada. Tout au long de la semaine, les étudiants ont élaboré des propositions, puis négocié un plan d’action fictif pour le logement des Inuits du Nunavut.
Tout au long de l’événement, les étudiants ont bénéficié de l’aide de conseillers exceptionnels, notamment Stephen Van Dine (Arctic Unlimited), Katherine Minich (université Carleton) et Donovon Gordon-Tootoo (Inuit Tapiriit Kanatami).
De gauche à droite : Selma Ford (The Gordon Foundation), Meeka Kakudluk, aînée inuite et Donovan Gordon-Tootoo (Inuit Tapiriit Kanatami) enseignent aux étudiants comment négocier les ententes sur les revendications territoriales.
La passion et l’énergie des étudiants ont rayonné tout au long de la simulation de traité. En s’appuyant à la fois sur des recherches et sur leurs expériences personnelles, ils ont réfléchi à des idées pour aider à atténuer la crise du logement au Nunavut.
La simulation a été ouverte par Meeka Kakudluk, une aînée inuite, qui a allumé le qulliq, une lampe à huile traditionnelle.
Le troisième jour, les étudiants ont pris place à la table des négociations. La négociation a été ouverte par Meeka Kakudluk, une aînée inuite, qui a allumé le qulliq, une lampe à huile traditionnelle. Traditionnellement, pour les Inuits, le qulliq était non seulement la principale source de lumière pendant les mois d’hiver, mais il servait aussi à cuisiner, à faire fondre la glace et à faire sécher les vêtements. Il permettait aux Inuits de survivre dans un environnement froid et rude. Aujourd’hui, le qulliq joue également un rôle cérémoniel, symbolisant la tradition et la force des femmes inuites, qui entretenaient traditionnellement le qulliq.
Il a été très stimulant de disposer d’une interprétation simultanée en inuktitut lors de la dernière journée de la simulation.
Les négociations se sont déroulées en inuktitut et en anglais grâce à la technologie de l’interprétation simultanée.
La simulation de traité a été un événement fantastique, riche en opportunités d’apprentissage et en nouveaux liens. Merci à tous les participants pour leur enthousiasme et leur passion tout au long de la semaine et à Nunavut Sivuniksavut pour son accueil chaleureux. Nous sommes impatients de renouveler l’expérience l’année prochaine !