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« Ce qui se passe ici est un transfert des connaissances » – Dr. Joseph Gosnell, négociateur de l’Accord Nisga’a, le 3 mars 2019.


La semaine dernière, 17 leaders autochtones de la prochaine génération ont participé à une simulation de négociation et de mise en œuvre de traité unique de trois jours. Quatre négociateurs de traités qui, entre les années 1970 et 2000, ont joué un rôle de pionnier dans l’élaboration d’un traité moderne ou d’un accord d’autonomie gouvernementale pour leur nation se sont joints à eux.

Plusieurs membres de la Coalition pour l’accord sur les revendications territoriales (LCAC) ont sélectionné les participants dans leurs communautés au Québec, en Colombie-Britannique, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon et au Nunavut. Les participants étaient âgés de 17 à 35 ans et plusieurs d’entre eux occupent des rôles importants au sein de leur gouvernement autochtone. Ils ont apporté de solides visions pour leurs communautés et ont démontré leur volonté d’accroître leurs connaissances et leurs compétences dans le cadre du processus des traités modernes.

Les négociations des traités modernes prennent souvent des décennies, et leur conclusion est suivie d’un processus de mise en œuvre difficile visant à garantir que la vision convenue devienne réalité.

La simulation d’un traité moderne est un nouveau concept issu de nombreux mois de discussions et de recherches, qui est documenté dans le rapport Négociateurs de traités de l’avenir de la Gordon Foundation. Le rapport souligne que la simulation est un moyen efficace de faire participer les nouveaux dirigeants autochtones aux traités modernes et historiques.

La simulation a été conçue pour établir des liens intergénérationnels et transférer les connaissances des négociateurs aux nouveaux leaders qui, dans les prochaines années, joueront un rôle crucial dans la redéfinition des relations entre le Canada et leurs communautés.

Le premier jour de la simulation, les participants se sont engagés dans des discussions perspicaces avec les négociateurs expérimentés, les représentants du gouvernement fédéral et les experts juridiques. Ils ont passé la deuxième journée à négocier une section du chapitre sur l’exploitation et la gestion de la faune d’un traité moderne fictif. Le troisième jour, ils ont négocié le plan de mise en œuvre de la section du chapitre négociée par un autre groupe. Chaque participant représentait à tour de rôle un négociateur d’une Première nation et du gouvernement fédéral ou territorial. Les négociateurs et les experts ont guidé les participants tout au long de la simulation.

Cette simulation a permis de s’assurer que les connaissances et l’expérience des négociateurs (anciens et actuels) sont transmises à la prochaine génération et que des liens sont établis entre les nations et les groupes autochtones afin d’ouvrir une meilleure voie vers l’autodétermination.


 

 

Négociateurs

  • Danny Gaudet, négociateur (Accord d’autonomie gouvernementale Deline)
  • Joseph Gosnell, négociateur (Accord Nisga’a)
  • Dave Joe, négociateur (Accord-cadre définitif du Yukon)
  • John B. Zoe, négociateur (Accord Tlicho)

Les participants venaient de :

  •  Première nation Tsawwassen
  • Première nation Ka:’yu :’k’t’h’/Che:k’tles7et’h’
  • Première nation Ucluelet
  • Première nation Nisga’a
  • Taloyoak, Nunavut
  • Première nation Tlicho
  • Nation Crie
  • Première nation Gwich’in
  • Première nation Little Salmon Carmacks
  • Première nation Tondek Hwechin
  • Premières nation Champagne et Aishihik
  • Première nation Ta’an Kwach’an
  • Première nation Selkirk

Autres présentateurs

  • Allan MacDonald, Directeur général, direction générale de la mise en oeuvre, Relations Couronne-autochtones et Affaires du Nord
  • Hayden King, conseiller auprès du doyen, Éducation autochtone / directeur, Institut Yellowhead
  • Stephanie Irlbacher-Fox, Propriétaire- Fox Consulting
  • Larry Innes, Partenaire, Olthuis Kleer Townshend – LLP

La Gordon Foundation a accueilli la simulation et souhaite remercier la LCAC, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, McConnell Foundation, Arctic Institute of Community Based Research et les avocats de Dionne Schulze S.E.N.C. pour leur soutien.